De la dette à l’œuvre. Éléments pour une approche du concept de surhomme

Authors

  • Igor Krtolica

Keywords:

Nietzsche, surhomme, création, force, énergie, dette, don

Abstract

Que le concept de surhomme soit difficile à cerner, voilà une idée qui ne surprendra plus ni les lecteurs ni les commentateurs de Nietzsche. Le surhomme est créateur, il semble impossible de le définir a priori. Le surhomme n’obéit plus ni aux coutumes ni aux lois, il ne se soumet plus aux valeurs en cours : il invente de nouvelles possibilités de vie, il fixe de nouvelles valeurs. Le surhomme est l’individu autonome et souverain, le léger et l’irresponsable, celui qui ne rend plus de compte devant aucune instance. Surtout, la création suppose nécessairement la production de nouveauté. Or, le plus lourd problème que pose une telle idée tient à ce que la production de nouveauté ne peut se limiter à la restitution de quelque chose qui a été reçu, même sous une autre forme ; elle suppose nécessairement la production d’un excès par rapport à ce qui est (ou par rapport au né-ant). Mais d’où un individu peut-il donner plus qu’il n’a, produire du nouveau, c’est-à-dire créer ? Nous demandons donc : sous quelles conditions la création est-elle possible, et du même coup, sous quelles conditions le surhomme est-il pensable ? La recherche d’une réponse semble facilitée par la présence de deux leitmotive dans l’œuvre nietzschéenne : celui de la force et de l’énergie d’un côté, celui de la dette et du don de l’autre. Ces deux motifs se croisent au niveau du problème de la culture.

Downloads

Download data is not yet available.

Published

2016-02-07

How to Cite

Krtolica, I. (2016). De la dette à l’œuvre. Éléments pour une approche du concept de surhomme. Filozofski Vestnik, 35(3). Retrieved from https://ojs.zrc-sazu.si/filozofski-vestnik/article/view/4232